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Matthieu Pommier – A l’abri, 2024

Matthieu Pommier – A l’abri, 2024

Une nouvelle oeuvre est à découvrir en centre ville de la Teste de Buch. Produite au printemps 2024 dans le cadre d’Echappée Sauvage, par Matthieu Pommier, de retour sur la commune et après avoir muri sa proposition pour les lieux pendant près d’une année.
Echappée Sauvage, c’est un temps de production initié par les services culturels de la ville de la teste de Buch en vue de développer leur collection d’art offerte aux publics à ciel ouvert (revoir en images l’ensemble du programme printanier 2024)
Vient le temps de vous livrer les intentions de l’artiste.



Maison Lalanne, Place Jean Hameau
Dim. Facade 9,80 m x 9,5 m
Dim. Approx. Oeuvre 9,80 x 4,75 m

Peinture Acrylique

Marqué par les témoignages et les images médiatiques des terribles incendies survenus en 2022, Matthieu Pommier a choisi de parler de la forêt au coeur du « village » : des souvenirs et des rêveries qu’elle abritait, qu’elle abrite et abritera. 
Sa peinture riche, savamment équilibrée sur cette façade riche en histoire est composée dans sa palette révèle la beauté d’un couchant, des réflexions qu’on peut y adosser à cet horaire où tout bascule.

Matthieu Pommier est artiste peintre. Sa pratique d’atelier s’étend aux espaces publics. 

Vous avez peut être pu apprécier son travail auparavant en région : dans les rues du quartier Saint Michel, à l’institut Bernard Magrez ou encore invité pour une exposition carte blanche au sein de la cité Fruges à Pessac. Au plus proche, l’artiste a réalisé un triptyque sur la place du marché l’été dernier. 

Ses sujets sont denses : ses compositions sont tantôt épurées tantôt très riches. Son sens de l’équilibre est rare tout comme sa palette est singulière. 

Pour vous décrire la peinture : deux enfants face à une cabane en tipi colorée – gaie à l’heure du soleil couchant. Deux adultes profitent d’un temps en suspension alors que les enfants créée leur monde et leur rêveries. 

On y voit une cabane colorée au milieu les pins ; des assises suspendues. Des adultes partagent un moment de détente et des enfants qui jouent en pleine nature.

Pour ce qui est du processus : L’artiste travaille ses maquettes à partir de photographies. Il conçoit une composition à laquelle il additionne sa palette singulière d’aucun reconnaitront qu’elle est inspirée de celle de Goya. La peinture impressionniste et post impressionniste (Mouvement Nabi notamment) de la fin du 19e début 20e influence son travail ; tout comme certains peintres de figuration narrative.  

 Il n’utilise pas sa composition/maquette pour offrir un rendu photoréalisme. 

Lors de la mise en peinture, son style s’ajoute : sa peinture figurative tend vers l’abstraction (c’est le cas de la peinture réalisée place du marché en 2023).

Il utilise le mur tel un support comme un autre : peint son fond de toile, monte ses tracés et déploie ses touches. 
Dès 2023, lors de sa première venue au pied du bâtiment historique, celui ci a souligné le soin à apporter à la composition destinée à cette bâtisse chargée d’histoire. Pour la façade de la Maison Lalanne, L’artiste a perçu la situation centrale de la bâtisse, à la croisée des chemins. 

La place Jean Hameau, se sont les craquoys de chez Marquet, les cafés à la terrasse de l’Esquirey, la maison de quartier et sa programmation liante pour tous les adhérents. Une ode à ses temps suspendus. La place Jean hameau c’est un carrefour : le port, le marché, l’axe du départ du bassin à l’heure où certains ferment leurs valises.
Les assises suspendues viennent également répondre au lieu : la place apparait tel un lieu de passage et un lieu d’escale. 

Marqué par les incendies de 2022, c’est un sujet qu’il souhaitait aborder sous un jour plus joyeux, sous l’idée d’un renouveaux, d’une reconstruction.
Parler de la foret, du bois comme matériaux.

C’est pour cela qu’il a associé cette idée à des enfants qui construisent des cabanes ; avec l’idée de profiter de la foret, d’être en harmonie avec elle.
La cabane est une métaphore de la reconstruction, de l’effort collectif. Il s’agit pour lui d’évoquer le relationnel fort qu’entretient la commune avec sa forêt et la nécessité de lui rendre toute sa vitalité. Les branches qui la composent sont colorées pour évoquer un jeu d’enfant.

Piquant nos souvenirs d’enfance, de ces temps où nous construisons nos cabanes. Il y a l’idée d’une transmission : nos cabanes d’hier, abritant nos rêveries et celles de nos enfants/des générations futures. Cette heure du couchant c’est celle où l’air balsamique chargé d’ode et de résine, vient inscrire en nous des souvenirs d’éternité au coeur de la foret. De ceux que l’on a envie de transmettre. 

Voila ce que je peux vous relater des intentions partagées par Matthieu Pommier. Et comme je le dis souvent, la peinture étant un moyen d’expression en soi, je vous laisse le soin d’aller apprécier son travail place Jean Hameau si vous ne l’avez pas encore découverte. 

Cette cabane, construite comme on construit un feu, ne serait elle pas une alerte ? C’est une interprétation entendue en pied de nacelle par un passant ; alors que Matthieu peignait les derniers détails de sa fresque. Les intentions de l’artiste, je vous les ai livrées; à vous de vous imprégner de cette réalisation et ce à quoi cela fait écho chez vous. 


Nature-Peinture
Découvrir l’ensemble du parcours d’oeuvres telle une Echappée Sauvage

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